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VIP-Blog de flauros
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  • Créé le : 02/12/2006 11:10
    Modifié : 11/10/2008 00:50

    Garçon (19 ans)
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    K-Bereit

    17/12/2006 17:57

    K-Bereit


    K - BEREIT _ Interview du 21/02/2006

     

    Nom du groupe: K-Bereit

    Style de Musique: Electro/Industrielle

    Pays et Ville d'origine: France / Reims

    Membres du Groupe : Dominique Lallement / Frédéric Sebastien

    Année de création du groupe :  2002

    Label :  Sans

    Internet: http://www.k-bereit.com   et  http://www.myspace.com/kbereit

     

     

    Bonjour à tous.

    Electrokode à eu le grand plaisir d' interviewer l'excellent groupe K-Bereit.

    Mais tout d'abord, laissons Dominique  nous expliquer comment tout à commencer ...

    DOM : Fréd et moi nous connaissons depuis 14 ans. C’est lui qui m’a présenté Jean Luc De MEYER avec qui j’ai fait Cobalt 60. J’ai toujours souhaité faire un projet musical avec Fréd. Après un bbq à la maison en Août 2002 on a essayé de se mettre aux machines. Et depuis ce temps tous les Dimanches, on se retrouve pour « musiquer » .

     

     

     

     

    Faisons connaissance avec le groupe:

     

    Pour beaucoup d'amateurs d'Electro/EBm, K-Bereit rime souvent avec Cobalt 60 dans leur collection de disques ... peut être un avenir pour ce projet?

     

    DOM : On a toujours en tête l’idée de réactiver pour de bon COBALT 60. Mais on reste concentré sur K-BEREIT.

    FRED : Oui. COBALT nous tient toujours à cœur…

     

    D’où vient le nom du groupe ? A-t-il une signification particuliére ?

     

    DOM : Ca provient de Kriegbereit. Le premier groupe Electro/Indus dans lequel j’etais.

    Comme K-Bereit est dans la même orientation, eh bien on a gardé quelques éléments…

     

    Quel est le rôle de chacun des membres au sein du groupe ?

     

    DOM : Nous faisons tout. Sauf le design et le site Web qu’on a laissé à des potes et qui font ça très bien : =REDTEAM= et Sam213.

    FRED : Il n’y a pas une séquence, voire un son où Dom’ ou moi n’avons pas mis chacun notre touche perso. C’est, je pense, ce qui fait la “K-BEREIT FORZ”  aujourd’hui.

    Quant à Dom’, il maîtrise bien mieux que moi le panier de crabes du biz ...

     

     

     

     

    Parlons un peu de tout ce qui touche à l'image du groupe

     

    Accordez vous une importance particuliére à votre look ?

     

    DOM : Hors scène non.

    FRED : Dans la vie, tu veux dire? Pfff... Aucune!

     

    Quelle image voulez vous donner du groupe ?

     

    DOM : Ce que la musique renvoie.

    FRED : Absolument A 100% !

     

    Le visuel du site est très reussi. Mais qui s'en occupe ?

     

    DOM : Un pote à nous qui est designer. JC=Redteam.=

     

    Quel est le « profil type » de vos fans ? 

     

    FRED: Blonde. 1,75m. 95C/ 65 / 90. Non, je rigole... En fait, jusque là, notre musique était vraiment un truc pour les clubbers! Lors de notre concert de BXL, il y a eu un tas de ravers qui se sont retrouvés là par hasard. Je peux te dire qu’il y avait une sacrée ambiance!

     

     

     

     

    Questions plus personnelles ...

    Premiéres écoutes de jeunesse, premiers amours musicaux …

    DOM : Houlà ! J’ai tout de suite accroché à la musique électronique. Les premiers morceaux dont j’etais fan etaient de Jean Michel JARRE et des BUGGLES.

    FRED: J’ai écouté de la musique très tard (vers 16/17 ans). Alors, the COMATEENS, Gary NUMAN, The B-52’s, KAS PRODUCT, SUICIDE, SEX PISTOLS, DEVO...

     

    Et à present, personnellement, quel est votre style musical de prédilection ?

     

    FRED : Tous… ou aucun…Ca dépend du moment…

     

    A part cela qu’écoutez vous d’autres ? (Oui oui, même des choses dont vous avez honte )

     

    DOM : Tri Yann. Si il y a un autre artiste electro qui dit ça c’est un fake. C’est moi le vrai qui revendique d’écouter Tri Yann J

    FRED: Non. Je ne renie rien. Tout ce que j’ai, un jour ou l’autre écouté ressurgira dans ce que je fais. Maintenant, je reste gaga  en écoutant n’importe quoi du “Alexander BALANESCU QUARTET”.

     

    Quels sont les sites musicaux que vous aimez fréquenter ?

     

    DOM : AxessGods, EBM Radio.de, Ewahn.de

    FRED: J’aime bien traîner aussi  sur le MINDPHASER…

     

    A quel concert avez-vous  assisté derniérement  ? Comment était ce ?

     

    FRED: SHANE COUGH en 1ère partie de MASS HYSTERIA : Très bon !

    DOM : Je garde un excellent souvenir de BEINHAUS ! Vraiment impressionnant !

     

    Quels sont vos derniers coups de cœur musicaux ?

     

    DOM : Le dernier DEPECHE MODE. Une tuerie, rien à jeter à mon avis.

    FRED : CLIENT ! Hmmm…

     

     

    Quel est votre plat préféré ? (Il faut bien une question qui n’a rien à faire là)

     

    DOM : Difficile à dire. J’aime tellement de choses.

    FRED: Les sushis!

     

     

     

     

    Galettes et concerts

     

    K-Bereit n'a pas encore de label. Néanmoins, où pouvons nous nous procurer votre musique?

     

    DOM : Pour le moment on a un MCD en vente online sur Grenzwellen en Allemagne.

     

    En Allemagne, donc la musique de K-Bereit s’exporte bien à l’étranger ? Avez de bons échos hors frontiéres françaises au sujet de votre groupe ?

     

    DOM : Oui, nous avons de bons feedbacks avec le peu que nous avons fait écouter à l’étranger. Spécialement en Allemagne et aux US.

     

    Toujours à propos de vos compositions, pourriez vous nous parler un peu plus des textes de vos chansons ?

     

    FRED: Même si Dom’ me laisse le contrôle total de l’esprit des textes, un seul mot d’ordre:

    Pas de politique ni de sujet qui fâche! Juste un êtat des lieux global du mal-être... Autrement dit, ce qui peut arriver demain à toi, à moi, ou à n’importe qui d’autre...

     

    Electrokode était présent à votre dernier concert à l'Heaven's gate festival.Quelques mots sur cette date ?

     

    DOM : Super festival. Organisation vraiment bien.

    Malheureusement on a joué beaucoup trop tard. Ca devient habituel chez nous et ce n’est pas forcement bien car le public n’est plus réceptif.

    FRED : Je tiens à remercier le type qui a foutu le feu à la bagnole située JUSTE derrière la scène de la Laiterie!

     

    Aprés cette prestation, nombreux sont ceux qui souhaiteraient vous revoir sur scéne dans de meilleures conditions.Quels sont donc les concerts à venir pour K-Bereit ?

     

    DOM : Aucun pour le moment. On se concentre sur la production d’un album.

     

    Impossible de passer à coté du soin et de l'originalité apporté à votre visuel sur scéne. K-Bereit accorde donc beaucoup d'importance à son jeu de scéne ?

     

    DOM : Beaucoup. C’est essentiel dans notre style je pense. Un gars derrière un synthé ou une platine ne suffit plus ou pas à faire le spectacle. Il en faut un peu plus.

    FRED : Absolument ! Marre des « artistes » (Erk ! j’aime pas ce mot !) qui proposent sur scène la même chose que sur leur album !

     

     

     

     

    K-Bereit et leur relation avec la scéne française et étrangére.

    Quelles sont vos relations avec les autres groupes de la même scéne ?

    FRED: Avec les groupes français il y a une tellement bonne ambiance entre nous tous qu’il est difficile de ne pas en oublier un:

    - SKOYZ (avec, en prime le morceau que l’on a joué ensemble au HG5!), mais aussi les excellents NEON CAGE EXPERIMENT, ou encore les déjantés de TAMTRUM. sans oublier PSYKOSOMATIK. On aimerait monter sur scène avec BRAIN LEISURE, aussi, pour lui faire cracher ses tripes. (N’est-ce pas cEASe’?)

    Avec les groupes étrangers, il y a un respect mutuel sans aucune ambiguïté. Nous sommes régulièrement contactés par des groupes étrangers pour faire des remixes. C’est, pour nous, une reconnaissance. Nous ne refuserons jamais!

     

    Avec qui souhaiteriez vous travailler ?

     

    DOM : Avec nous, c’est déjà bien... Des expériences avec des « grands » ou des artistes que j’aimais beaucoup, j’en ai eues et, à chaque fois j’ai été déçu. Le seul avec qui ça s’est bien passé c’etait Patrick CODENYS. Un grand bonhomme.

    FRED: Monter sur scène et faire des trucs de ouf avec PUNISH YOURSELF, ou encore TAMTRUM! Je rêve que Mona SOYOC m’appelle un matin en me demandant de faire une version de “MUTILATION”! Mais aussi faire un ou 2 trucs avec N.C.E!

    Quant au studio, Patrick CODENYS, bien sûr, ou encore Marc HEAL, même si Dom’ n’en garde pas un souvenir impérissable…

     

     

     

     

    Un dernier mot ...

    DOM: Merci !

    FRED : Et bonne continuation !






    Eros Nécropsique

    17/12/2006 18:14

    Eros Nécropsique


    EROS NECROPSIQUE est un groupe à part dans le paysage metallique, tout comme d'ailleurs dans la scène "dark", un groupe aux textes et aux prestations très fortes. Après Charnelle transcendance en 1997, Pathos en 1998, et Crises de lucidité en 2003, Olivier Dehenne, qui s'occupe du chant et des textes, nous revient avec son premier roman Les miasmes de la claustration, même si ce ne sont pas ses premiers pas hors de la musique, puisque ce roman fait suite à des nouvelles. L'occasion donc de s'entretenir avec Olivier Dehenne à propos de sa carrière littéraire mais aussi évidemment de EROS NECROPSIQUE, du passé comme du présent.

    Pourrais-tu nous présenter ce livre ? S’agit-il d’un projet détaché d'EROS NECROPSIQUE ou d’un projet annexe et complémentaire ?

    Les miasmes de la claustration est un roman que j’ai écrit en 1999. Il met en scène Louis, un alcoolique trentenaire dépressif qui vit en reclus dans un appartement qui lui tient lieu de seconde peau. Cynique, désabusé, ce personnage foule aux pieds les principes d’une société qui l’a rejeté et qu’il abhorre. En quête du pur amour –  dont il a une vision pour le moins « très personnelle » – il tentera de s’extraire de la noirceur, de son enfermement par une fuite vers la lumière. La chute pour lui n’en sera que plus radicale.
    Présenté comme un cahier découvert par le personnel d’un établissement psychiatrique après le suicide « en chambre » de son auteur, Les miasmes de la claustration donne à lire le témoignage des derniers mois de vie de ce marginal considéré comme « fou » par l’opinion publique.


    Ce livre est-il un projet détaché d’Eros Necropsique ?

    Je dirais simplement qu’il est, comme l’est EROS NECROPSIQUE au sein duquel j’écris et compose, un autre de mes projets. Peut-être peut-il être perçu comme « complémentaire », dans le sens où des thèmes abordés dans les textes du groupe sont présents dans le roman. Disons simplement que Les miasmes de la claustration, comme les textes d'EROS NECROPSIQUE, sont sortis de ma plume.


    Je suppose que EROS NECROPSIQUE ne te permet pas de vivre, idem pour l’écriture. Le reste du temps, es-tu immergé dans le monde de l’art ?

    Non, sinon par plaisir.


    Y a-t-il eu un passé artistique avant EROS NECROPSIQUE?

    Dans ma vie « créative », non.


    Quelques questions plus centrées sur EROS NECROPSIQUE : Initialement, l’album Crises de Lucidité sorti en 2003 était annoncé pour décembre 1998 par ADIPOCERE ; il y avait d’ailleurs déjà des pubs (comme dans METALLIAN fin 1998) avec cependant une pochette différente. Que s’est-il passé pour que cet album ne sorte que quatre ans plus tard ?

    La sortie de Crises de Lucidité a été retardée en fonction de plusieurs facteurs : le projet d’une distribution marginale dans le circuit du disque étudié puis abandonné, le retour en studio pour poser sur bandes les lignes de voix de Jeanne et procéder à un nouveau mixage avec l’ensemble des titres enregistrés, le bouclage de la piste CD-rom pour l’édition limitée de l’album, le tout sous-tendu par un problème avec notre label…


    S’agit-il exactement du même album d’ailleurs : l’album sorti en 2003 était-il prêt en 1998 ?

    Oui. Les lignes de voix féminines mises à part.


    A-t-il été retouché entre-temps ?

    De fait, oui, puisque nous avons ajouté la voix de Jeanne sur les bandes existantes. Mais rien de ce qui avait déjà été posé (chant, musique) n’a été modifié. Si ce n’est par le biais d’un nouveau mixage pour fondre les lignes féminines dans l’ensemble.


    Qu’avez-vous fait pendant ces années de silence ? Peux-tu nous éclairer sur ce mystère ?

    Après Pathos, nous avons terminé l’enregistrement de Crises de Lucidité en 1998, écrit et composé de nouveaux titres, rencontré Jeanne, sommes retournés en studio pour coucher sa voix sur l’album... Puis Jeanne et moi avons fait une apparition sur le troisième album de LOVE LIES BLEEDING intitulé Ex nihilo.
    Au niveau individuel, Cof a eu un petit Tristan avec sa compagne et trouvé un emploi à plein temps : ce qui a motivé son départ du groupe.
    J’ai, de mon côté, beaucoup écrit : romans, nouvelles… Deux de mes nouvelles ont été publiées l’année dernière : La clef dans le recueil L’Enfer Me Ment chez ANTIDATA et Body Art dans le magazine ELEGY n° 33 d’avril-mai 2004. Mon premier roman, Les miasmes de la claustration, est sorti récemment aux éditions K-INÏTE. J’ai aussi travaillé – et continue de travailler – sur un projet en plusieurs volumes avec l’illustratrice qui a réalisé la couverture des Miasmes de la claustration, Audrey Veilly. Le premier volume, ayant pour thème le désir de mort, est achevé. J’ai terminé l’écriture du deuxième qui traite du bonheur, qu’Audrey est actuellement en train d’illustrer, et je me consacre au troisième, sur la liberté. Ce projet consiste en un regroupement d’une trentaine de textes qui à chaque fois donnent à voir un regard particulier. Chaque tome pourra être lu de manière indépendante, mais le regard d’ensemble apportera un angle autre, les différents personnages pouvant être amenés à se croiser, et leurs discours se nuancer mutuellement ou s’opposer de manière radicale.
    J’ai également plusieurs recueils de nouvelles en attente, certains achevés, d’autres en cours.
    Pour résumer, c’est donc l’écriture qui a occupé la plus grande partie de mon temps depuis 1998.


    Peux-tu nous éclairer sur cette question du sens du titre Crises de Lucidité ? Peut-on faire par exemple un rapprochement avec un auteur comme Cioran qui écrit sur la désillusion et la lucidité dont elle procède et de cet état de rupture qu’elle établit ?

    C’est une lecture possible, oui. Le regard que je porte sur le monde, la vie, les autres et moi-même est radical. Passé au crible de la réflexion, le réel ne peut supporter le poids de la plus infime poussière d’optimisme. J’ai prêté ce regard au narrateur de mon premier roman, Louis. Ce dernier pose à plat les rouages de la lucidité qui est sienne et dont il ne peut s’affranchir. Le mot « crises » renvoie d’une part à la dimension non-linéaire du phénomène, avec des « pics », d’autre part au jugement extérieur qui considère cette forme de  lucidité comme une affection pathologique. Une maladie. Avec, elle aussi, des pointes.


    J’ai eu écho qu’il avait été intenté un procès contre EROS NECROPSIQUE ou en tout cas que des plaintes avaient été déposées. Peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? Qui étaient les plaignants ? Pour quelles raisons ? Quelle a été l’issue du procès ?

    Suite à la parution du titre Communion sur le sampler du magazine HARD ROCK, un hebdomadaire aux couleurs politiques douteuses a effectivement sorti les crocs. Les membres de ce journal avaient isolé des extraits du texte et en donnaient une interprétation farfelue. Deux procès ce sont tenus à la 15ème chambre du tribunal de Paris : le premier où ils attaquaient le magazine pour nous avoir fait figurer dans leur compilation CD (de même que pour avoir fait figurer également un titre du groupe ONE EYED JACK Jack qui avaient écrit Bleu, blanc, rouge, les couleurs de la honte), le second où, après avoir été par eux traînés dans la boue en première page, nous avions porté plainte pour diffamation. Un vice de procédure imputable à notre avocat nous a bâillonnés, tandis que le magazine a dû pour sa part verser un franc symbolique. Nos réponses disparaissant ensuite étrangement des dossiers de presse, nous avons servi de « ballon » dans lequel les deux camps « shootaient », privés que nous étions de parole en dépit d’une pétition lancée et soutenue par de nombreux particuliers ainsi que des groupes comme NOIR DESIR, LOFOFORA ou ONE EYED JACK, de même que des journalistes, comme les membres de CHARLIE HEBDO. Notre voix s’est finalement fait entendre par le biais d’un morceau intitulé La fable du lisier joué sur scène puis repris dans notre 3ème album, Crises de lucidité. Marchant sur les traces d’un La Fontaine, ce texte regorge de double sens et… n’a pas donné matière à poursuites.


    EROS NECROPSIQUE avait fait parler de lui par ses performances assez extrêmes. J’ai eu notamment écho d’un concert à Paris qui s’est soldé par une hospitalisation. Y a-t-il une part d’improvisation dans vos concerts ?

    Ce que tu évoques appartient au passé et cette époque est pour moi révolue.
    Les visuels ont toujours eu une place importante dans nos prestations live. Là où ils étaient plus ou moins (plus que moins !) improvisés par le passé, nous avons, pour le concert du 18 février à la Loco l’année dernière, travaillé beaucoup plus au niveau de la préparation. La performance finale avec le couple peint illustre l’aboutissement d’un effort chorégraphique qui s’inscrit dans ce sens. Et le résultat a été fantastique : le public s’est montré très réceptif à cette performance. Cela nous a incité à nous engager encore plus dans cette direction théâtrale. Suite à ce concert, nous avons poursuivi cette amorce lors des trois dates acoustiques données au théâtre Le funambule dans le cadre du festival Off d’Avignon.
    Toutefois, si les visuels avec performeurs sont chorégraphiés, il reste une grande part d’improvisation dans notre jeu de scène. Je pense notamment au titre Délirium de l’être seul, pour lequel, si le cadre est effectivement donné, la fin du titre est chaque fois différente, puisque basée sur l’improvisation, tant visuelle que musicale.


    La démarche d'EROS NECROPSIQUE est assez proche d’une certaine fraction de l’art contemporain qui accorde une part importante au corps. Vos prestations ont d’ailleurs eu dernièrement lieu dans un théâtre. EROS NECROPSIQUE peut-il être réduit à un simple groupe dont on n’apprécierait que la musique ?

    J’utilise l’espace scénique pour donner plus de force aux compositions, en leur adjoignant la dimension supplémentaire du visuel. J’ai toujours eu le souhait de trouver le point de convergence entre la note, le mot et l’image. La théâtralité était déjà présente dans les albums par la manière de déclamer les textes. Le renforcement par le biais des performances et du jeu de scène nous semblait une évidence. Et les réactions du public, dont une certaine partie nous a confié parfois adorer Eros sur scène et ne pas le supporter sur CD, nous confortent dans cette optique. Nous allons donc travailler encore plus dans ce sens et essayer de renforcer la dimension de « spectacle » de nos futures prestations, en incluant par exemple d’autres formes de visuels (ceci n’est pour l’instant qu’un projet sans moyens concrets). L’émergence des idées de performance a pour racines les textes eux-mêmes, qui imposent d’emblée telle ou telle forme d’illustration. Le résultat final peut être immédiat ou évoluer, comme cela s’est produit pour les dernières performances de scène depuis le 18 février 2004, au gré des discussions et de l’avancée du travail chorégraphique, entre les membres du groupe et les intervenants.


    Concernant EROS NECROPSIQUE, les textes utilisent un vocabulaire fort, cru, porté parfois sur la scatologie, mais j’ai l’impression qu’au-delà de la mise en pratique, ce vocabulaire comporte également une dimension symbolique. Pourrais-tu nous en dire plus à propos de ce rapport entre les textes, la réalité et le symbolisme ?

    Si ma plume est certes très « organique », je suis toutefois surpris de constater que bon nombre de personnes ne s’intéressent qu’à la dimension « scatologique » de certains textes. La nostalgie, l’amour, l’enfance, tous textes confondus, occupent une place bien plus importante dans la thématique du groupe. Et là, personne n’en fait jamais mention. Ou plutôt, n’en avait jamais fait mention avant que ne sortent Les miasmes de la claustration, où enfin un journaliste s’est penché sur d’autres éléments que « le scato ». C’est la vision sélective de l’auditeur/lecteur qu’il faut interroger, non mon écriture…
    Bref, effectivement, l’utilisation de ce champ lexical n’est pas effectuée de manière gratuite. L’autodéfécation du narrateur du delirium de l’être seul sert et clôt la scène, qui est une plongée « en corps » d’un esprit dépressif.  Il s’agit dans ce texte d’un personnage qui, voulant fuir une solitude qui le rend fou, se réfugie dans sa tête et passe « en esprit incarné » à travers son organisme et s’expulse dans la réalité. Par le canal du gros intestin, certes. Donc oui, la scène finale est un acte de défécation. Plus que le vocabulaire, c’est la situation entière qui serait à remettre ici en question. Qu’aurais-je dû faire ? Inverser le processus de la chute ? Inconcevable. Et puis quand bien même… Par où serait-il ressorti ? Par la bouche ?  Par une narine ? C’eût été la même réaction ! Le « beurk » général. Vomi ou expulsion glaireuses de sont pas plus ragoûtantes. Les gens ont un problème avec ce qui sort de leur corps, quel que soit l’orifice. Qu’on me pardonne si j’ai choisi la voie naturelle de l’expulsion dans cette situation…
    Autre exemple, Le fameux « étron » du texte communion est une métaphore qui renvoie à l’hostie. Les mots sont là, avec toutes les clefs : « la transsubstantiation lui a offert son Dieu !». L’idée sous-jacente était que « manger le corps du fils de son dieu, c’est se vouer à le déféquer ». J’ai certes pris un peu d’avance sur le processus de digestion dans la dénomination de l’aliment.
    Alors symbolisme, peut-être… Métaphores certainement.


    Il y a d’ailleurs une dimension poétique dans EROS NECROPSIQUE…

    Je n’aurais pas la prétention d’user du mot « poétique » pour qualifier mes écrits. Mais si par là tu entends qu’il s’agit d’autre chose que tous ces projets dans lesquels les textes ne sont qu’un prétexte, alors oui.


    Je trouve qu’il y a une évolution avec les albums, le premier est beaucoup plus cru…

    Il est vrai que le troisième album est plus « riche » que les deux premiers. La voix de Jeanne y est pour beaucoup.
    Certains titres restent tout de même minimalistes : Le commencement d’une fin, par exemple, morceau sur lequel s’ouvre l’album, est construit sur une boucle répétitive de quelques notes au clavier et à la basse. Il s’achève sur une ligne double de la voix de Jeanne, se posant ainsi comme la charnière entre ancienne et nouvelle formation.  


    Quels sont les auteurs qui t’ont influencé consciemment ou inconsciemment et quels sont les auteurs que tu apprécies ?

    Je n’ai pas conscience d’être influencé par mes lectures. Certainement je dois l’être. Je ne peux que te citer certains auteurs que j’apprécie : Pascal, Zola, Lautréamont, Baudelaire, Flaubert, Vian, Sade, Wittkopp… et tant d’autres !


    Pourrais-tu nous rappeler la signification du patronyme et le concept d’ensemble du groupe ?

    Le terme « Eros » renvoie à l’amour sous ses deux formes : spirituelle (désincarnée) et charnelle. Cette double conception est mise en lumière (et en opposition) dans un paragraphe de L’appel de Dionysos : « À Marie je préfère la jolie Messaline », deux figures symbolisant ces deux formes d’Eros.
    De là, le nom EROS NECROPSIQUE recèle en fait (au moins) une double interprétation à la base : il peut être compris comme la relecture de la figure de « Dionysos » chez Nietzsche – un flux de vie brute qui déborde et déchire le voile des apparences – et le terme Eros est ici à entendre dans son acception charnelle (cette dimension est développée dans le texte L’appel de Dionysos), ou comme la dénomination de ce sentiment (l’amour) porté à l’autre dans sa dimension aliénante – on songera pour illustration aux vivants qui s’en vont se recueillir sur la tombe de leurs proches et, par des adresses verbales ou spirituelles, entretenir un simulacre de communication, maintenant comme vivant le corps des défunts – qui le demeure dans leur cœur, l’acte d’amour se posant alors en agent de maintient, de prolongement, de survivance pourrait-on dire,  en dépit du naturel pourrissement auquel le corps de l’autre est soumis – et dans ce cas le terme Eros est à considérer du point de vue purement spirituel ; cet aspect est décrit dans le texte Eros Necropsique (qui figure sur notre première démo).


    EROS NECROPSIQUE est affilié à la scène dark métal, étant sur ADIPOCERE. En ce qui te concerne, quel est ton rapport à la scène métal ?

    Je ne sais pas où devrait être notre place. Nous n’avons jamais démarché auprès des labels, et la signature sur ADIPOCERE s’est faite au hasard d’une rencontre en 1996. Nous ne sous sommes pas posé la question de savoir si « nous avions notre place au milieu des autres signatures » de ce label. Christian Bivel appréciait ce que nous faisions et nous proposait d’enregistrer un album. Nous avons accepté, voilà tout. Idem pour le deuxième et le troisième albums. Ce n’est donc pas en vertu d’un sentiment d’appartenance ou de proximité à une quelconque scène que nous étions chez lui, mais simplement parce qu’il appréciait ce que nous faisons. Nous n’étions liés à ADIPOCERE par aucun contrat et avancions au coup par coup, d’album en album. (Le DVD du groupe, qui est en préparation, ne sortira d’ailleurs pas chez Adipocere.)
    Nous avons donc été assimilés par certains à la branche métal en raison de notre rattachement à ce label. Mais je ne considère pas que nous soyons un groupe « métal ». Nos morceaux dégagent simplement un côté sombre qui attire les personnes affiliées aussi bien aux milieux métal que gothique, ou autres. La dimension « dark » n’a que faire des cloisonnements.
    En ce qui concerne mon rapport à la scène métal, j’en écoute très peu, en fait. Ce que j’apprécie relève de la branche « doom » avec des groupes comme THERGOTHON, ESOTERIC, SKEPTICISM ou SHAPE OF DESPAI. Dans un autre registre, j’apprécie SUMMONING, SAMAËL, TIAMAT, LOVE LIES BLEEDING, SPEKTR...


    Quelles sont tes influences ? Et qu’écoutes-tu d’ailleurs ?

    (En termes d’influences, ma réponse rejoint celle de tout à l’heure concernant les auteurs…)  
    Lisa Gerrard/DEAD CAN DANCE et Jacques Brel sont les soleils de mon univers musical. Des phares, il y en a tant d’autres ensuite, et de tous horizons… Sans ordre aucun, je citerais NICK CAVE, THINDERSTICKS, EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN, BAUHAUS, VIRGIN PRUNES, FIELDS OF THE NEPHILIM, SOPOR AETERNUS, LACRIMOSA, GOETHES ERBEN, ELEND, mais aussi LOREENA MC KENNITT, BOWIE, BRASSENS, NOIR DESIR, YANN TIERSEN… et beaucoup, beaucoup d’autres.
    Tout un tas de groupes tournent sur mes platines, calmes ou énergiques selon mes humeurs. Une baisse de régime laissera la parole à DIAMANDA GALAS ou à ROZZ WILLIAMS, une euphorie passagère ou un besoin de pêche à QNTAL ou RAMMSTEIN.


    Quel a été l’accueil de EROS NECROPSIQUE d’une part de la scène métal, d’autre part dans les autres scènes dark ?

    Partagé. Ce n’est pas pour rien que bon nombre de chroniques nous concernant insistent sur le fait que nous sommes un groupe qui divise le public, avec chaque fois une alliance de termes dichotomiques comme « aimés ou détestés », « adorés ou haïs » suivis de l’inévitable « ils ne vous laisseront pas indifférents ».


    Quel a été l’accueil de la scène gothique de base ? Quelle a été la réaction de ce public et qu’en penses-tu ? Plus précisément lors du concert à Lyon en 1998 avec Jacquy Bitch et Dead Souls Rising), j’ai eu écho que des gogoths fashion /visuels SM ont été un peu effarouchés et que tu leur avais lancé une tirade comme : « C’est ça, continuez à vous habiller en noir »)???

    Cela fait plusieurs fois que tu évoques des concerts vieux de quelques années ! J’aurais pu te parler de la réception du public lors de nos récentes prestations acoustiques…
    Ce à quoi tu fais référence s’est produit deux fois. L’une à Villeurbanne, l’autre à Paris. Il s’agissait pour moi d’inverser le processus scénique et de mettre certaines personnes s’affichant comme blasées face à leurs discours (« on a tout vu, on a tout fait ».) Et effectivement, en dehors de quatre personnes qui ont joué le jeu à Paris, les autres ont plus reculé qu’avancé. D’où ma phrase qui était : « Continuez à vous habiller tout en noir. Je vous laisse méditer sur le rapport à l’apparence. Bonsoir. » Mais il y avait autant de « métalleux » dans la salle que de gothiques… et le premier à chercher le contact à Paris pour se rétracter aussitôt était un métalleux.
    Je crois qu’il est temps d’arrêter cette petite guerre (Ndr: tout à fait d'accord évidemment ; le public metal est tout autant criticable que le public goth dans ce côté apparence, mais "l'incident" avait eu lieu avec le public gothique, l'affiche de ce concert étant d'ailleurs principalement gothique d'où l'orientation de la question), ce snobisme des genres, car les frontières entre scènes goth et métal sont devenues bien minces. Il suffit d’observer le public dans les salles de concerts. En dehors des groupes « extrêmes » inaudibles pour l’autre catégorie (cela fonctionne dans les deux sens), beaucoup de formations plaisent à la fois aux deux mouvements. Est-ce dérangeant ?
    C’est la ségrégation qui est condamnable. Non le partage. Et les disputes comme : « c’est un groupe gothique ! Non c’est un groupe métal », sont franchement ridicules. Qu’on apprécie un groupe pour ce qu’il nous procure est la seule chose qui importe. Après, sa classification…








    mypollux interview

    24/12/2006 16:36

    mypollux interview


    En ce mois d'août plutôt morose (météorologiquement parlant tout du moins), Krinein a rencontré pour vous trois des quatre membres du groupe mYpollux, qui prépare en ce moment même la sortie de son second album, Contraires. Lussi (chant), Yann (guitare) et Florent (basse) ont accepté de répondre à quelques unes de nos questions.


    Tout d'abord, pourriez-vous m'expliquer d'où vient le nom de votre groupe, Mypollux ?

    Lussi : Tout à fait. On a coutume de dire qu'on a choisi ce nom parce que l'univers du groupe fait souvent appel au registre de l'enfance et amène les gens dans un univers enfantin, et le fait d'utiliser le nom d'un personnage de dessin animé pouvait permettre aux gens de tomber dans cet univers. Voilà pourquoi « pollux ». Pourquoi « my » ? Parce qu'on a toujours envie de personnaliser un peu les choses et de les rendre à notre forme, à notre image, c'est pour ça qu'on a fonctionné comme ça.

    Pour les internautes qui n'ont pas encore entendu votre musique, pourriez-vous décrire votre musique en quelques mots ?

    Florent : En quelques mots, c'est compliqué ! En fait les instruments derrière sont bien rock, voire métal, tandis que la voix de Lussi vient adoucir tout ça, ou alors au contraire elle va carrément dans l'autre sens et ça devient encore plus métal... En fait c'est un gros mélange, un mélange de paradoxes, c'est ça le truc le plus important. Il y a plein d'influences qui sont mélangées là-dedans et voilà... C'est très très dur comme question !
    Lussi : C'est rock en passant par le métal et par la pop, les deux extrêmes, mais c'est rock/metal, quoi !

    C'est pour ça que vous utilisez le terme pop-core ?

    Lussi : Oui, c'est un terme qu'on utilise parce que c'est vrai qu'il nous correspond bien parce que, si tu veux, le mot « core » permet de retrancher le côté extrême d'un style, donc on estime qu'on est plutôt pop-rock et qu'on est retranché dans l'extrême métal de ce style-là. Après c'est vrai que pop-core c'est un nom un peu barbare...
    Florent : Je crois qu'on a aussi fait exprès de choisir un nom un peu compliqué parce qu'actuellement les classifications par styles ça ne veut plus dire grand-chose : par exemple quand tu dis « métal » il y a tout de suite des gens qui imaginent des mecs avec les cheveux longs en train d'égorger des poulets alors que ça n'a rien à voir ! Nous on voulait un truc un peu mystérieux, pour que les gens se demandent ce que c'est et jugent par eux-mêmes.

    Ces derniers mois vous avez enregistré votre deuxième album et fait quelques grosses premières parties (Staind, Bullet For My Valentine...) Quel bilan est-ce que vous en tirez ?

    Lussi : C'était bien ! C'était des expériences très enrichissantes, autant sur le plan humain que sur le plan professionnel et sur le plan artistique. On a pu bien s'approcher des gens de Staind qui sont vraiment des gens formidables et qui nous ont beaucoup encouragés à continuer ce qu'on fait, et c'est vrai que ce genre de rencontres, ça te fait avancer énormément parce que tu te dis que si un mec comme ça, qui a fait 4 ou 5 albums, qui joue tout le temps devant des milliers de personnes, réussit à trouver quelque chose de professionnel et de valable dans ta musique, il y a peut-être quelque chose à faire. Ils étaient quand même sur le bord de la scène tout le long du concert et ils ont vraiment apprécié ce qu'on fait. C'est très très rare de tomber sur des gens comme ça. Donc c'est vrai que ça a été une bonne chose pour nous, et puis ça nous a permis de faire des concerts dans des grandes salles, avec plein de monde, et de nous familiariser avec ce nouveau monde, puisque nous on était plutôt sur des petites salles. Là les jauges de salles commencent à s'agrandir et c'est plutôt sympa !

    Votre premier album était autoproduit, le deuxième a été signé sur une major. Qu'est-ce que ça change ?

    Lussi : Bah ça change tout ! Avant on était « pauvres », non pas personnellement, mais dans les moyens qu'on mettait autour du groupe, on n'avait rien, c'était nous, la banque. Maintenant, on peut faire à peu près ce qu'on veut, parce qu'à partir du moment où ils sont d'accord, il y a les fonds derrière. Pour le moment on est très libres, ils nous font beaucoup confiance donc on est très autonomes. Finalement c'est comme quand on était autoproduits, puisqu'on a tout fait tout seuls, on a réalisé le disque absolument tout seuls (avec Guillaume André, l'ingénieur du son, mais c'était aussi le cas sur le premier album)... Donc en fait c'est comme avant, sauf que maintenant on a les moyens de faire exactement ce qu'on a envie !

    Vous n'avez pas plus de pression ?

    Lussi : Si forcément, parce qu'il y a beaucoup plus d'enjeux, puisqu'il y a beaucoup plus de moyens qui sont mis en oeuvre autour de nous ; ça veut dire qu'il y a aussi plus de chances que ça se passe mal. On est un peu comme au bord d'un précipice, et soit ça passe, soit ça casse ! Donc il y a plus de pression parce qu'il y a plus de moyens mis en oeuvre et si jamais ça s'effondre, ça sera plus compliqué...
    Florent : C'est marrant parce que ça change tout et ça change rien ! C'est super bizarre parce que ça change tout pour nous, alors qu'en fait on a enregistré au même endroit, on a fait le deuxième album un peu comme le premier (enfin, avec un peu plus de facilité, surtout que le studio a beaucoup changé entre temps), on a appliqué un peu les mêmes recettes... Au niveau de la pression, peut-être que sur le premier album on ne se rendait pas trop compte, mais quand il est sorti on a eu la pression aussi. Là on a la même pression, on peut se planter de la même façon. En fait tout est pareil, mais ça n'a rien à voir ! C'est super compliqué ! En tout cas ils sont là pour nous aider, ils sont là pour nous mettre la pression aussi, donc on est plus « gros » qu'avant : les enjeux ont changé, mais finalement c'est à peu près pareil.
    Lussi : Ce qui change aussi c'est le fait qu'on n'ait plus autant de choses à gérer nous-mêmes, c'est-à-dire qu'on a une équipe qui est là pour tout faire, nous on n'a plus qu'à faire les artistes. C'est complètement différent à ce niveau-là par rapport à avant, et finalement paradoxalement on a moins de pression, parce que moins de choses à gérer. Les gens sont là pour le faire à notre place et ça soulage énormément.

    Quand tu parles de « tout faire », de quoi est-ce qu'il s'agit en fait ?

    Yann : C'est tout ce que je faisais avant et qui fait que maintenant je fais plus rien et je m'ennuie à la maison ! (rires)
    Lussi : C'est tout ce qui est administratif, qui est déjà énorme : gérer l'argent, gérer le planning, la recherche de concerts, tout ce qui est management, logistique, toutes les merdes qu'on faisait tout seuls avant et qui maintenant sont prises en charge complètement.
    Florent : Il y a aussi énormément de promo, c'est le point qui a beaucoup changé. Avant on faisait un peu tout à l'arrache en envoyant des CD à droite à gauche... Nous on a eu quelques retours parce qu'on a eu un peu de chance, mais c'est vraiment minime. Maintenant il y a plein de choses qui se passent alors que nous on ne fait plus grand-chose sur ce plan-là.
    Lussi : Maintenant on a un attaché de presse, donc nous on n'a plus grand-chose à faire, à part répondre aux interviews !

    Parlons maintenant des collaborations, puisqu'il y en a deux sur votre premier album et une sur le second. Comment ça s'est fait ? Est-ce que vous avez pris l'initiative de demander, ou est-ce qu'on vous a proposé ?

    Lussi : En fait, les collaborations pour nous c'est essentiel. Ca apporte une autre pierre à l'édifice, et qui apporte complètement une autre perspective au morceau, qui est hyper importante et qui nous permet de « boucler la boucle » : comme ça on a exploré un peu toutes les possibilités. Donc c'est pour ça que c'est nous qui demandons aux gens d'avoir ce rôle. Et puis c'est vrai que c'est rare que les artistes disent « je veux faire un featuring sur votre disque »... En fait ça n'arrive jamais ! Quand on est en phase de composition, il y a des morceaux sur lesquels on sent qu'on a ce besoin-là. Et puis il y a des artistes qui m'ont tellement touchée que j'ai besoin de partager ça avec eux. Ca a été le cas de Mathieu 2TH qui a fait le deuxième featuring sur le premier disque. C'était vraiment une grande rencontre vocale. Après on a eu des envies donc on a appelé Bob [chanteur de Watcha] avec notre petit téléphone à l'époque, c'est nous qui l'avons appelé directement, et il a accepté. On a eu de la chance qu'il accepte !

    Donc quand c'est comme ça vous leur faites écouter ce que vous avez composé ?

    Lussi : Oui voilà, que ce soit pour Bob ou pour Joe [chanteur de Gojira], à chaque fois on a envoyé nos supports, notre disque, notre press book, et ensuite ils ont décidé si ça leur convenait ou pas. En l'occurrence, ils ont accepté le challenge !

    Est-ce qu'il y a d'autres artistes avec qui vous aimeriez collaborer ?

    Lussi : oui, forcément, après il y a des choses qui sont réalisables et d'autres pas. Pour les artistes étrangers, ça devient vraiment compliqué... donc bien sûr qu'il y a des artistes avec qui on aimerait échanger. Pour l'instant on a eu la chance que ce soit accessible, mais pour la suite... On verra...

    En septembre l'EP contenant 6 titres extraits de votre nouvel album sortira en ligne. Pourquoi ce choix ?

    Lussi : Comme tu le sais, le marché du disque devient de plus en plus compliqué, et il faut trouver un moyen d'utiliser Internet le plus judicieusement possible. Internet est aujourd'hui un moyen de promotion décuplé par rapport à tout le reste, tout le monde l'a, tout le monde voyage dessus et c'est vraiment une super plateforme pour pouvoir diffuser sa musique, donc notre choix et celui de la maison de disques c'était d'utiliser ce créneau-là, parce qu'on pense que les artistes aujourd'hui ne l'utilisent pas assez et qu'il y a peut-être moyen de faire quelque chose. C'est aussi et surtout un bon moyen pour les gens de découvrir notre disque à moindre coût : notre public cible est assez jeune et n'a en général pas un grand pouvoir d'achat. Ca leur permet pour 6 Euros de découvrir notre disque et de savoir si ça peut leur convenir ou pas - en tout cas pour ceux qui connaissent pas. Donc c'est une sorte de pré-sortie en fait.

    Est-ce que les 6 titres reflètent bien l'album dans son ensemble ?

    Florent : Ca représente une bonne moitié...
    Lussi : Oui, mais si tu veux on ne reflète jamais aussi bien un album qu'en l'écoutant en entier, surtout pour nous parce qu'on construit d'une certaine manière. Mais c'est vrai que comme c'est une bonne moitié, ça reflète plutôt bien l'esprit, oui.

    C'est vous qui avez choisi ces 6 titres ?

    Lussi : Oui tout à fait.

    Tant qu'on parle d'Internet, quelle est votre position sur le téléchargement (illégal, bien sûr) ?

    Lussi : Alors, on est très partagés dans le groupe à ce niveau-là. Je vais te donner ma propre opinion : je ne télécharge rien de français, (sauf quand je ne peux pas le trouver - ça vaut seulement pour un groupe !) et je suis absolument contre ! Déjà ça m'embête d'avoir un mp3, je préfère avoir le disque. Je suis très matérialiste à ce niveau-là, j'aime bien avoir l'objet avec son artwork... Ca c'est mon avis, mais ce n'est pas celui de tout le monde dans le groupe...
    Florent : En fait le problème c'est que le téléchargement ce n'est foncièrement ni bon, ni mauvais. D'un côté c'est mauvais parce qu'il y a un manque à gagner pour les groupes. On m'a posé la question il n'y a pas si longtemps, et il faut savoir que quand on vend un CD, on gagne peu de sous dessus. Après la maison de disques en gagne la majeure partie, mais en ce qui concerne les groupes de notre envergure, ça ne sert même pas à rembourser les fond investis pour notre développement. Donc de toute façon c'est nous qui sommes le plus lésés, parce que ce manque à gagner affecte notre développement, les tournées, etc. On a ce problème, mais d'un autre côté le téléchargement nous ramène un public qui de toute façon n'aurait pas acheté l'album, ou qui ne peut pas le trouver. Je pense par exemple à des gens qui viennent d'Italie, où l'album n'est pas sorti. Ces gens nous connaissent et ils savent qu'ils aiment parce qu'ils ont téléchargé. Donc il y a un espèce de paradoxe, c'est un peu compliqué. Je pense que le problème est ailleurs. Personnellement ça m'arrive de télécharger, et quand j'aime beaucoup le disque, je vais l'acheter. Pour moi le téléchargement remplace ce qui se faisait avant : tu as un ami qui passe chez toi, qui te prête le CD, tu l'écoutes et ensuite tu décides de l'acheter. Ca remplace un peu ce phénomène. Après, ce qui est dommage, c'est que certaines personnes téléchargent sans avoir cet attachement au disque donc ils gardent des mp3 et même s'ils aiment beaucoup les groupes, ils n'iront pas acheter. Donc à mon avis le problème vient aussi du fait qu'il n'y ait pas d'attachement au disque. Il faut essayer de développer ça. Nous on essaie de le faire parce qu'on a un visuel qui est assez fort, et c'est un élément que tu perds quand tu télécharges. C'est aussi au groupe de donner envie d'acheter à son public.
    Lussi : Nous on a toujours cet attachement à l'objet dont parle Florent, on est une génération du disque. Les jeunes qui ont 15/16 ans aujourd'hui n'ont plus du tout la même culture que nous par rapport à ça : leur culture c'est celle de l'Internet, ça ne les dérange absolument pas de télécharger. Et le problème, c'est que plus les gens téléchargeront, moins il y aura d'artistes, parce qu'on ne pourra plus se développer comme avant. Bien sûr les maisons de disques s'en mettent plein les poches, mais sans ces maisons de disques, il ne pourrait pas y avoir autant d'artistes. Je ne sais pas comment on pourra s'en sortir s'il y a une réduction du panel d'artistes.
    Florent : J'en discutais justement avec un mec qui était venu nous voir en concert. Lui, il a téléchargé l'album, et il vient aux concerts. Le téléchargement, ça nous permet d'avoir des gens en plus aux concerts, et ça ce n'est pas négligeable non plus. Donc quelque part, ça nous aide aussi... A mon avis, il vaut mieux qu'il y ait du téléchargement et qu'il y ait vraiment beaucoup de monde aux concerts, plutôt que pas de téléchargement et plus personne aux concerts ! C'est pour ça que ce n'est pas foncièrement mauvais. C'est un peu dans cet esprit qu'on a sorti l'EP en numérique, ça va nous permettre de mettre un petit accent sur ça (petit parce qu'on ne représente quand même pas grand-chose !). Le titre est à 99 centimes, ce n'est pas très cher et ça nous permet de dire qu'il y a de la musique sur Internet qui est payante, et qui permet au groupe de gagner un peu d'argent...
    Lussi : Et surtout de pouvoir continuer à se développer.

    Pour en revenir à votre deuxième album, est-il conforme à vos attentes ? Est-ce que vous avez des regrets ?

    Lussi : Non pas spécialement, en tout cas pas en ce qui me concerne. On a vraiment pris notre temps pour faire ce disque. On a quand même été deux mois en studio, on a eu une longue phase de composition qui représente plusieurs années, on a eu le temps de beaucoup maquetter parce que Yann a un studio et on travaille beaucoup dedans. Je dis souvent que cet album ne peut pas être moins « Mypollux » qu'il ne l'est. On a tous mis tout à fond, on a fait exactement ce qu'on voulait jusqu'au dernier petit détail que personne n'entend... A mes yeux il reflète complètement ce qu'on voulait et ce qu'on attendait.
    Florent : On a toujours des regrets de toute façon. Je pense notamment au premier album : quand il est sorti on était tous super contents et quelques mois après on s'est dit « tiens, ça c'est dommage, ça aussi... » donc je pense que c'est aussi une période...
    Lussi : Oui ça correspond forcément à une période. Après on évolue, donc le disque ressemble moins à ce qu'on fait. Il y a une évolution entre les deux albums car chacun fixe une période, on peut pas rester à 100% dans un même trip. C'est pour ça qu'avec le temps et le recul, on change et surtout on mûrit, on progresse et on met le doigt sur autre chose. Mais en tout cas sur cette période-là, je pense qu'on ne pouvait pas faire mieux.

    Comment ça se passe au niveau des compositions et de l'écriture des textes ?

    Lussi : Il faut déjà savoir qu'on fait tout en répet' tous les quatre. La plupart du temps je travaille en amont : c'est moi qui écris les textes à 100% et tout part de ça. J'écris un texte, mais dans ma tête le texte ne peut pas aller sans la musique. J'écris le texte avec une mélodie, un accompagnement bidon à la guitare, mais qui me permet d'avoir une structure et une mélodie liées au texte. Ensuite on part de cette base pour travailler ensemble en répet'.

    Et après chacun apporte sa pierre...

    Lussi : voilà c'est ça.

    Quels sont les grands thèmes de l'album ?

    Lussi : L'album s'appelle Contraires. En fait je me suis rendu compte que non seulement dans mes textes mais aussi dans notre musique il y a quelque chose de très paradoxal. Il y a toujours une sorte de dualité qui ressort de tout ça et qui permet notre équilibre. Par exemple dans les textes, l'un va être plutôt sombre tandis qu'un autre sera plus positif. La musique est aussi faite d'opposés, avec un côté très métal et un côté plus mélodique. On a vraiment voulu développer cette idée de dualité, notamment dans l'artwork. Ca c'est le fil rouge du disque. Après au niveau des textes, ils ne sont pas du tout politiques, sociaux, il n'y a pas d'engagement, d'idéaux, de prise de position par rapport à un thème particulier. En général c'est plutôt beaucoup de poésie et de choses qui sont écrites autour de mes émotions, de ce que je ressens. Moi j'arrive à écrire quand je ressens quelque chose, il se passe un truc en moi et j'ai besoin de le mettre sur papier. Mais je n'ai aucune prise de position. On a un titre qui parle du monde des maisons de disques, et tout le reste c'est plutôt de la poésie, des choses pas forcément plus légères mais sans prise de position.

    Pourtant dans le titre Qui dort dîne il y quand même une critique quelque part...

    Lussi : Oui c'est vrai, je reconnais ! Il y a une critique de la société de consommation qui force les filles à établir un idéal physique qui n'est pas réel, et surtout qui n'est pas normal. Mais ce n'est pas vraiment une critique, parce que le morceau n'est pas construit autour de ça. Il y a un moment dans le morceau où je parle d'un idéal qui n'est pas bon, mais le but du morceau n'est pas de m'engager, simplement de mettre le doigt sur un problème.

    Alors ce but, c'est quoi ?

    Lussi : Ca parle d'anorexie, tout simplement. Quand on parle d'anorexie, il faut forcément dénoncer quelque chose, mais je n'ai pas fait le morceau pour ça.

    Justement, pour vous qui avez un visuel assez fort, quelle est le rôle de l'image, du look ?

    Lussi : Pour moi c'est important que quand les gens se déplacent en concert, ils ne viennent pas seulement entendre quelque chose. A partir du moment où on est en concert, c'est un spectacle. On doit en jouer, on doit créer un monde, c'est important qu'ils puissent rentrer dans notre univers qui est quand même assez fort je pense. Effectivement, le look permet aux gens d'avoir un support visuel pour rentrer dans cet univers. Si on était habillés comme tous les jours sur scène, peut-être qu'il y aurait beaucoup moins de facilité à rentrer dans ce monde magique qu'on essaie de créer. On crée un peu des personnages, avec chacun notre personnalité. C'est juste le reflet exacerbé de ce qu'on est tous les jours, simplement en essayant un peu plus de faire voyager les gens.

    Est-ce que tout l'album sera en français cette fois ?

    Lussi : Oui... à 99% ! Parce que comme tu l'as entendu sur le premier disque, j'utilise un langage inventé qu'on pourra retrouver par moments sur le disque, soit dans les choeurs, soit dans une partie précise.

    Il n'y a pas une chanson entière dans cette langue ?

    Lussi : Non. Et 0% d'anglais !

    Est-ce que vous avez aménagé des espaces plus calmes comme sur le premier album ? Parce que sur l'EP c'est un peu monolithique...

    Lussi : Oui c'est prévu ! Tu verras, on a plusieurs petites plages construites avec des cordes, plus « légères », enfin sans guitares saturées ! et qui permettent d'espacer un peu les choses et de reposer l'oreille...

    Des projets pour les mois à venir ?

    Florent : Déjà, préparer la tournée. Ca commence en septembre. On a eu quelques dates cet été mais elles étaient un peu isolées. A partir de septembre il y aura plus de dates, notamment dans des villes où on n'est jamais allés, donc on est bien impatients et on va préparer ça tranquillement...
    Lussi : Et aller à la rencontre d'un nouveau public, c'est déjà un bon projet !
    Florent : Ensuite essayer de faire du yoga parce que l'album sort en septembre et je pense que ça va tous bien nous stresser. Il y aura pas mal de choses à faire : énormément de promo... Donc oui en septembre ça réattaque fort !

    La promo, ça consiste en quoi au juste ?

    Florent : On ne sait pas encore ! Mais ça va être des interviews...
    Lussi : Se faire connaître auprès de la presse, de la radio, de tous les médias possibles... Donc effectivement des interviews, mais aussi des apparitions : jouer en radio ou en télé (enfin, on espère !) en tout cas être présents dans le monde médiatique.

    Vous accepteriez n'importe quelle émission ?

    Lussi : Le but pour nous c'est de pouvoir nous faire connaître un maximum, donc à partir du moment où une émission de télé cadre avec notre esprit, pourquoi pas...
    Florent : Oui, il n'y en a pas énormément, c'est plus du cas par cas, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'émissions dans ce genre. Dans nos projets il y a aussi éventuellement un clip qui devrait se faire. Ca va déjà nous permettre d'apparaître plus à la télé. Mais c'est vrai qu'au niveau des émissions il n'y en a pas beaucoup, surtout sur les chaînes hertziennes, donc ça va être un peu compliqué, mais bon... On a déjà fait plein de trucs bizarres, par exemples des premières parties acoustiques où on a remanié des morceaux, donc je pense qu'on est capable et qu'on a envie d'être un peu « caméléons » et de s'intégrer un peu n'importe où.

    Et le clip serait prévu pour quelle chanson ?

    Lussi : Ce serait pour Jeu.

    Une dernière question : les groupes de métal dits « à chanteuses » (comme Nightwish par exemple) sont de plus en plus nombreux, est-ce que c'est un filon qu'on peut encore exploiter ?

    Lussi : Ce dont tu parles cadre peut-être plus justement avec des groupes du style de Nightwish et consorts...
    Florent : Il y a pas mal de groupes comme ça qui se ressemblent un peu et qui ont un peu l'air d'être redondants, mais nous on s'en détache parce qu'on n'a pas une approche uniquement lyrique.
    Lussi : Même pas lyrique du tout !
    Yann : On est beaucoup plus fusion qu'eux.
    Florent : Oui, ça nous fait toujours un peu bizarre quand on nous compare à des groupes comme Nightwish, ça nous arrive souvent mais personnellement je ne me retrouve pas du tout dans Nightwish...

    En fait la comparaison vient peut-être plus facilement parce que c'est un groupe de métal avec une chanteuse, comme vous...

    Lussi : Oui, mais il ne faut pas s'arrêter au fait qu'il y ait une chanteuse, c'est vraiment dommage. Pour moi, un style musical s'apparente à la musique, pas aux personnes qui le composent. Je ne comprends pas qu'on ait créé un style qui est vraiment un gros sac dans lequel on met tout et n'importe quoi, juste parce qu'il y a des filles au chant. Ca ne correspond plus à rien ! Ta question est très pertinente parce qu'elle reflète ce que beaucoup de gens pensent, mais moi ça m'embête. Imaginons que la chanteuse de Nightwish soit un homme et que moi aussi, on ne nous comparerait pas du tout !
    Florent : Attention, ça ne veut pas dire qu'on n'aime pas Nightwish ! Mais c'est vrai qu'on a toujours fait des comparaisons bizarres avec nous et qu'on ne comprend pas trop, que ce soit Nightwish, ou alors carrément à l'autre extrême Superbus alors qu'on a deux univers complètement différents... Je pense que quand on est à l'intérieur d'une musique et qu'on la fait soi-même on doit certainement aussi percevoir d'autres choses que les gens qui l'écoutent.


    Sur cette fin un peu abrupte, je tiens à remercier Lussi, Yann et Florent pour s'être livrés à cet exercice avec gentillesse et bonne humeur.








    victoria frances 1.1

    26/12/2006 19:54

    victoria frances 1.1









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